LA FORET COMMUNALE DE CHATEL-GUYON
- Découverte de la forêt des Planelles :
Elle est située sur un côteau au nord-ouest de la ville et c’est une forêt d’agrément où plusieurs sentiers s’entrecroisent et sont très fréquentés par les promeneurs et les groupes de marcheurs.
Elle est encadrée par la vallée des Prades au nord et la vallée de Sans Souci au sud et s’étend entre 450 et 700 m d’altitude
Cette forêt est principalement constituée de futaies de pins sylvestres avec des chênes, de futaies de chênes sous taillis de châtaigniers, de futaies de sapins vers le Roc Errant, de frênes et de robiniers dans les zones humides.
Elle appartient à la commune de Châtel-Guyon et est gérée par l’ONF.

Plan des sentiers
Cette forêt a été plantée à partir de 1841 en pins sylvestres, pins noirs, pins maritimes, sapins pectinés, épicéas, cèdres et chênes.
L’objectif était de protéger, par un couvert boisé, un espace dénudé et dégradé par l’érosion.
L’impact climatique
La forêt s’était bien implantée mais avec les nouvelles conditions climatiques, années de canicule et sécheresses à répétition, tempêtes de plus en plus fortes, les arbres ont été fragilisés. Ils ont subi l’attaque des scolytes, insectes dont les larves se développent sous l’écorce et se nourrissent du bois.

Le sentier des sculptures
Depuis 2015, LOÏC BERTRAND, agent communal chargé des coupes sanitaires, sculpte les souches des arbres abattus, en animaux, personnages ou objets divers leur donnant ainsi une seconde vie pour la plus grande joie des promeneurs petits et grands.
Pour découvrir ces sculptures (plus de 40) qui se cachent dans la forêt, vous pourrez parcourir ses sentiers à partir de la route de Chazeron.


Ilest maintenant nécessaire de sécuriser les sentiers et d’abattre les arbres morts avant qu’ils tombent en faisant plus de dégâts.
En 2019 la ville de Châtel et l’ONF lancent les travaux dans la forêt afin d’en favoriser son renouvellement,
Les coupes d’arbres ont pour but d’enlever les arbres malades, éclaircir les sous-bois pour apporter de la lumière et ainsi favoriser les semis.
.En 2021, une coupe sanitaire d'envergure (plus de 700 arbres) est menée en raison de l'impact de la sécheresse et de l'apparition de maladies sur certains arbres, zone située sur le bord de la départementale227, en face du Parc Ecureuil, sur la route de Chazeron.
Les chênes sont conservés. L'objectif est d'assurer l'avenir de la forêt.
A partir du printemps 2022, une campagne de reboisement et plantation de plus de 1000 arbres est programmée en espèces plus résistantes à la chaleur et nécessitant moins d'eau.
En ce printemps 2025, une nouvelle coupe a été réalisée le long des sentiers afin de sécuriser l'accueil du public.

une vie cachée en sous-bois :
Il existe, dans la forêt, une multitude d’insectes, de champignons et micro-organismes cachés sous l’écorce du bois, dans le sol, sous les mousses et autres.
Quand un arbre s’affaiblit, il peut être attaqué par les scolytes. Ce sont de petits coléoptères d’une taille de 5 mm ou moins qui viennent pondre sous l’écorce. Leurs larves creusent des galeries et se nourrissent de la sève en interrompant sa circulation dans le bois et accélérant ainsi la mort de l’arbre.

Le bois, par la suite, se décompose très lentement sur plusieurs dizaines d’années et tout au long de cette décomposition se succèdent une multitude d’insectes, de champignons, de mouches et autres microorganismes instaurant une vie intense sous les écorces et au sol dans le sous-bois.
Lorsqu’un arbre meurt, la première étape de décomposition du bois est provoquée par des champignons qui digèrent le bois et le transforme en sucre. On peut les observer en soulevant l’écorce. D’autres organismes peuvent alors s’installer et profiter de cette matière pour se développer.
Les Fourmis Charpentières pénètrent aussi sous l’écorce et forent le bois en faisant une sorte de dentelle pour installer leurs œufs et rejettent la sciure à l’extérieur.
Les larves de Capricornes, aussi grosses qu’un doigt, peuvent creuser des galeries de plus d’un mètre de longueur et qui serviront d’abri pour l’hiver aux Pipistrelles (petites chauve-souris).
Ce ne sont que quelques exemples mais c’est une communauté de milliers d’espèces qui construit sa vie en sous-bois.
Il existe ainsi une interaction entre tous ces organismes qui dégradent le bois pour s’en nourrir, une vie cachée pourrait-on dire.
Finalement ce bois décomposé forme un terreau qui participe à la régénérescence de la forêt.
C’est aussi la raison pour laquelle nous devons laisser les troncs d’arbres morts ou abattus sur place et éviter de piétiner les sous-bois en dehors des sentiers tracés pour ne pas déranger cette activité foisonnante qui permet à la forêt de se régénérer.
Nous pouvons d’ailleurs remarquer lorsque nous nous promenons en forêt que les arbres ont parfois semé leurs graines avant de mourir et celles-ci germent en donnant de jeunes plants dans les espaces dégagés par les sujets tombés.
Si certains arbres meurent, la forêt est toujours vivante.
POURQUOI AVONS-NOUS BESOIN DE FORÊTS ?
La forêt contribue à l'épuration de l'air. En outre, grâce à la fonction chlorophyllienne, pour exemple, un hectare de futaie fixe chaque année 6 à 10 tonnes de carbone et libère dans le même temps 12 à 20 tonnes d'oxygène. Les forêts en accroissement rééquilibrent ainsi le milieu en oxygène.
Le carbone, élément essentiel à la vie sur terre est maintenant émis, sous forme de CO2 (dioxyde de carbone), en trop grande quantité dans l’atmosphère et contribue largement au réchauffement climatique.

Quels sont les prédateurs des scolytes?
Des oiseaux comme le Pic Noir viennent défoncer le bois pour se nourrir des scolytes.
Certains coléoptères se nourrissent également de leurs larves.
Environ 300 espèces différentes d'ennemis naturels les tiennent en échec. La plupart vivent – à l'image de leur proie – de façon discrète sous l'écorce.
Si l’on veut lutter contre la prolifération des scolytes il ne faut donc pas entraver l’évolution de ces prédateurs.